Dans l’enclos paroissial, l’église Saint Jean Baptiste est typique de l’édifice religieux breton des Marches de Bretagne qui évolue au cours des âges subissant différents agrandissements et aménagements. A l’extérieur, côté sud, au niveau du chœur, on repère les limites originelles de l’ancienne chapelle monastique dont les murs ont servi de fondations. Devenant chapelle seigneuriale vers 1400, elle possède alors, de chaque côté un mur droit épais et de modestes fenêtres. Le chœur était éclairé par une fenêtre qui se trouva bouchée lors de la construction du retable. Au XVIIème siècle, des travaux importants furent effectués pour agrandir l’église.
A l’intérieur, au dessus de la porte de la sacristie construite en 1659, ont été placées les armes des seigneurs du Bois le Hou. Un cadran solaire, aujourd’hui disparu, portait lui aussi les mêmes armes et la date de 1666. Au cours du XIXe siècle, des travaux de restauration et de réaménagement intérieur furent effectués par un artisan du pays. Le clocher actuel ainsi que la façade datent de 1957.
L’église abrite beaucoup de merveilles à découvrir : gargouille, vitraux, retables…
Lors des travaux de restauration intérieure de l’église, une dalle funéraire située sous le parquet a été découverte. Cette dalle de granit d’une hauteur de 1,85m et d’une largeur de 60 cm portait une inscription. Cette inscription signifie littéralement : « Prêtre curé de La Selle enseveli sous cette dalle premier juillet 1708 ». La France vit à cette époque sous le régime d’une monarchie absolue avec à sa tête le roi Louis XIV. Après une recherche effectuée aux archives départementales d’Ille et Vilaine, un extrait d’acte paroissial a permis de retrouver l’identité de la personne ensevelie. On peut lire sur cet extrait : « vénérable et discret Messire Léonard Mariette prêtre très digne, curé de la Celle […] la maison de la Chérine ce fut inhumé dans la sainte église de la Celle le deuxième jour de juillet 1708 à la grande perte et au très grand regret de toute la paroisse et de tous ceux qui ont eu l’honneur de le connaître […] ».
Représentation de l’église avec son ancien clocher sur l’un des vitraux.